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CLAIRIÈRE

 

Émergeant de la terre pour s’élever vers le ciel, l’arbre constitue un symbole de vitalité et de régénérescence. Révélant le rassemblement de plusieurs arbres vus en contre-plongée, l’œuvre traverse deux étages, occupant simultanément l’entrée principale et la salle d’attente de l’Hôpital général juif. Alors que les branches des arbres se rejoignent dans la partie supérieure de l’œuvre, la forêt se poursuit jusqu’au sous-sol où elle apparaît sous la forme de fragments contenus dans des loupes. À l’image du coup d’œil libre, la disposition organique des loupes entraîne le regard à vagabonder entre les différents éléments qui composent l’œuvre. La légère distorsion qu’occasionne le grossissement des paysages qu’elles révèlent évoque l’idée d’un dépassement, d’une fuite hors du réel, s’ouvrant sur l’imaginaire. Qu’elle soit aperçue dans son intégralité au rez-de-chaussée ou par bribes à partir du sous-sol, on découvre l’œuvre au gré des déplacements dans l’espace du bâtiment, à l’image d’une clairière révélée au travers de ses branches.  

 

Texte de Florence Le Blanc

FRÉQUENTER LE PAYSAGE

CHEVAUCHER L'HORIZON

HORIZONS HYBRIDES

Horizons hybrides investigue et traduit la perception des possibles que donne le regard introspectif sur le territoire. Prenant la forme de loupes, une partie du corpus révèle différents lieux de Schefferville et des environs. Résultant de la photographie et de la peinture numérique, ces paysages hybrides tiennent autant du réel que des potentialités visuelles auxquelles leurs couleurs et leurs formes donnent lieu. Modulé par la gestualité picturale, l’image photographique se donne à voir comme une intervention sur le territoire même, évoquant l’idée d’une perception en perpétuelle mouvance.

 

Distinctement aux loupes, un autre paysage présente la cime de plusieurs conifères. Une partie de l’image les démontre aux abords d’une rivière, alors qu’ils sont également représentés par le dessin de leurs silhouettes sur la surface transparente du mur. La présence partielle des arbres dans l’image contribue à intégrer l’ensemble à l’espace réel de l’aménagement. Tout comme pour les loupes, le paysage se retrouve métissé par la rencontre visuelle entre ses réalités et leurs représentations. Divisant la salle d’attente en deux parties, un mur transparent présente une autre interprétation hybride du territoire. Évoquant la flore, la faune et les maisons des environs de Schefferville, l’œuvre témoigne de l’évolution des liens d’enracinement entre ses habitants et leur milieu de vie. S’articulant de manière ludique, les différents chemins que prennent les lignes progressent à l’image des relations entre l’homme, sa communauté et l’environnement qu’il occupe.

 

Texte de Florence Le Blanc

ENTRE RIVIÈRE ET MONTAGNE

GRANDIR

Parvenue à un certain mûrissement, toute vie comporte son lot d’expériences, de souvenirs, de savoirs et d’attachement. La présente proposition est pensée avec l’idée d’évoquer la grandeur d’une existence qui a vécu, qui vit et qui vivra. Réparti sur deux étages se succédant, le corpus se compose de deux œuvres à la fois autonomes et complémentaires; l’une et l’autre révélant respectivement le tronc puis le feuillage du même arbre. L’orme représenté ici occupe simultanément différents horizons ; la lisière d’un boisé aux abords d’un champ, des oiseaux migrateurs longeant le fleuve bordé par des montagnes, un coucher de soleil vu de Saint-Aubert... 

 

Réalisé à partir de plusieurs prises de vues des environs de Saint-Jean-Port-Joli, le corpus propose des images qui s’avèrent potentiellement familières pour le regard de quelqu’un ayant vécu dans la région. Alors que les images sont segmentées par des cadres qui structurent la lecture de leur rassemblement, le regard peut aisément s’attarder sur le détail des différents lieux évoqués. Puisqu’il se trouve au premier plan, l’orme institue une zone de transition visuelle entre l’espace physique du regardeur et le paysage où il s’enracine. Variant selon le vent ou la lumière, ses branches sont porteuses d’un feuillage vert en pleine croissance. Au gré des différents horizons, l’arbre transmet l’idée de grandir, par-delà l’espace et le temps, à l’image d’une vie en constante évolution.

 

Texte de Florence Le Blanc

INSTANT D'UN PAYSAGE

PARTITION TERRESTRE

EMPREINTES

La formation professionnelle constitue souvent une étape marquante du cours de l’existence. À l’aube de la vie adulte, on y crée des liens, on apprend à se dépasser, on redécouvre le monde autrement. C’est à l’image de cette étape – du bouillonnement, des rencontres et des défis qu’elle comporte – que la présente proposition s’est élaborée. Différentes empreintes digitales ont été transposées à grande échelle, pour être réunies sous la forme d’un mobile. Si ce choix de sujet fait écho à la profession enseignée au sein du bâtiment, il faut toutefois l’envisager dans une perspective élargie. Bien qu’on les associe le plus fréquemment à l’investigation policière, on oublie souvent que dans la réalité les empreintes digitales se retrouvent partout là où il y a de la vie humaine. Elles témoignent donc des activités, des contacts et des traces qu’on laisse derrière soi.

 

S’articulant de manière ludique, le mobile présente des empreintes allant vers différentes directions. Elles se rencontrent, se suivent ou s’écartent... Chacune allant vers sa voie. Transparentes, leur suspension dans l’espace donne l’idée d’un mouvement aérien, ponctué des reflets de la lumière qui évoluent au gré des points de vue. Puisqu’elle est unique à chaque personne, l’empreinte digitale évoque la nature singulière de toute identité. Au travers de chacune de ses lignes, se lit les traces d’une seule vie. Au sein de ce lieu d’enseignement, on peut considérer que ce rassemblement de différentes empreintes pourra non seulement évoquer les relations que les étudiants développeront au cours de leurs études, mais également la marque que laissera leur passage.

Texte de Florence Le Blanc

VOYAGER DU REGARD

BATTEMENT DE GRÈVE

CAPTURE THE CLOUDS

HISTOGRAMME

La présente proposition prend pour point de départ la beauté et la magnificencede la nature et du territoire. Réalisée à partir de photographies des vallons et des berges de Baie Saint-Paul et de ses environs, l’œuvre révèle la splendeur des sommets quicaractérisent le paysage de Charlevoix. Le corpus se compose de trois images distinctes. Au bas de chacune des images, des paysages photographiques présentent les variations de reliefs montagneux. Succédant aux sommets et aux cimes des arbres, le vide du ciel fait place à des dessins réalisés à partir des mêmes espaces. Ces dessins consistent en un jeu de lignes occasionné par les contours des sommets et des creux. Les paysages apparaissent alors allégés de ce qu’ils contiennent, pour exister simplement en tant que formes colorées. Alors que chacune des lignes arbore une couleur différente, leur déploiement pourrait rappeler les trajectoires d’un histogramme. Un histogramme qui suivrait poétiquement les variations d’un territoire.

 

Si le bas des images préserve l’intimité des usagers de la salle d’attente, la transparence au niveau supérieur des surfaces vitrées favorise l’intégration de l’œuvre au sein de la luminosité et de la spatialité du bâtiment. Se succédant d’un espace vitré à l’autre, les trois images génèrent un parcours invitant le regard à déambuler. Alors que les usagers seront certainement familiers avec les paysages évoqués, les dessins favoriseront l’évocation d’un imaginaire propice à la quiétude. Puisant dans sa propre force intérieure, le regard introspectif de celui qui attend pourra alors trouver la paix et le réconfort par son impression personnelle de la nature qui lui sera donnée à voir.

 

Texte de Florence Le Blanc

 

Par-delà les branches

 

L’œuvre s’inspire de la vocation du centre Mgr Marcoux, de la variété de ses activités, mais également de la diversité des gens qui le fréquentent. Bien qu’elles s’apparentent harmonieusement par leurs formes, les feuilles représentées expriment ainsi des divergences. L’une des feuilles présente la carte de l’ensemble des rues de Québec, révélant une communauté qui malgré des origines, des âges ou des goûts distincts, s’enracine dans le même environnement. La mixité des feuilles manifeste aussi la pluralité des sphères de la vie que touche le centre, que celles-ci soient sportives, culturelles ou sociales. Dans l’ensemble, ce choix d’un thème rattaché à la nature fait écho à la vitalité engendrée par le centre où différentes générations s’y côtoient pour s’amuser, apprendre et progresser ensemble.

(Texte de Florence Le Blanc)

Confluences

S’inspirant de la vocation communautaire du lieu, des baies de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent se rencontrent, progressent et s’entrecroisent pour révéler un espace de rassemblements et d’échanges

 

Certaines baies révèlent des instants paisibles baignant dans la lumière matinale, d’autres des moments plus venteux ou encore des après-midis ensoleillés À la fois distinctes et liées, ces baies incarnent ainsi l’idée d’une appartenance commune aux environs. Si leurs juxtapositions prennent la forme de l’entrelacement, on pourra aussi y reconnaître le motif du tissage, symbolisant dans son ensemble une communauté et les différents liens qu’elle partage. 

(texte de Florence Le Blanc)

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